Il vaut mieux l’admettre tout de suite : le titre de cet article est un piège ! « L'art de traduire la science » peut mener à deux chemins différents, ou mieux encore, attirer différents publics.
Le premier, plus courant, est d'appâter le lecteur intéressé par la compréhension de la meilleure façon de communiquer une découverte scientifique, le second s'intéresse aux aspects linguistiques de la traduction de Contenu scientifique d'une langue à une autre.
Quel est votre cas ? Peut-être les deux ?
Nous parlerons des deux, en les mélangeant, car la traduction de la science est vraiment un art et comporte de nombreuses nuances. Tout commence par des stratégies de communication, bien avant de se préoccuper des aspects linguistiques. En effet, cela commence par la curiosité !
Communication scientifique : Combler le fossé
Chaque jour, des milliers d'articles sont publiés en ligne. Des découvertes dans les domaines de la santé, de la conservation de l’environnement et de la technologie qui promettent de changer nos vies et notre avenir.
Mais êtes-vous capable de les lire et de comprendre de quoi il s’agit, le cœur du problème, même si c’est dans votre langue maternelle ?
Un langage complexe et des concepts compliqués inhérents à la littérature scientifique créent souvent une barrière entre les chercheurs et le grand public.
L'art de traduire la science est essentiel pour combler ce fossé, en veillant à ce que les recherches révolutionnaires soient accessibles et compréhensibles pour tous.
Les défis de la langue
Vous devez convenir que le but d’un article scientifique doit être d’atteindre la société, d’apporter de l’information. Derrière cet objectif de communication, il y a la question du choix de la langue.
Le jargon scientifique est nécessaire pour la précision et la clarté au sein de la communauté scientifique. Il inclut une prose dense, de nombreuses pages de Contenu, des concepts théoriques, des structures textuelles spécifiques, et un usage notoire d'un langage spécialisé. Cela fait partie du « jeu académique ».
Cependant, une communication scientifique efficace nécessite la capacité de distiller des informations complexes en récits clairs, concis et engageants sans sacrifier la précision.
Comment ça?
Le rôle du communicateur scientifique
C’est ici que se pose le rôle du communicateur scientifique.
Les communicateurs scientifiques servent d’intermédiaires entre les chercheurs et le public. Leur travail consiste à prendre des informations scientifiques complexes et à les présenter de manière à la fois compréhensible et attrayante.
Au lieu d'utiliser le terme « photosynthèse », un Traducteur pourrait l'expliquer comme « le processus par lequel les plantes utilisent la lumière du soleil pour produire de l'énergie et la transférer à d'autres consommateurs par le biais de la nourriture. »
D'accord, la photosynthèse peut déjà vous sembler trop familière, mais ce n'est pas le cas pour d'autres personnes et ce n'est pas le même pour des sujets plus complexes.
Ce type de traduction judicieuse rend non seulement le concept plus accessible, mais aide également le lecteur à comprendre le processus sous-jacent en des termes familiers.

Que nécessite l'art de la science de la traduction de la part d'un Traducteur professionnel ?
Décomposer des termes techniques multisyllabiques en mots courants ou trouver des analogies appropriées qui transmettent la même idée est important dans ce travail.
Un communicateur scientifique compétent doit posséder une compréhension approfondie du sujet et la capacité d'identifier le message central à transmettre.
Une lecture attentive et une interprétation des articles scientifiques sont nécessaires, ainsi que la capacité de poser des questions perspicaces et de demander des clarifications aux chercheurs si nécessaire. Quels problèmes ce document souhaite-t-il aborder ? Les résultats y parviennent-ils et sont-ils compatibles avec les données exposées ? Quelles sont les conclusions ?
En résumé, cela implique une liste de tâches accomplies par un traducteur scientifique et un communicateur scientifique, telles que :
- Comprendre les questions auxquelles la recherche veut répondre
- Simplifier le langage scientifique
- Maîtrise des langues (scientifique, et la paire de langues impliquées si c'est le cas)
- Contextualiser les résultats dans leurs implications pour la société
- Planifier l'utilisation de graphiques, d'images et de photos qui aident à raconter l'histoire
- Aborder le contexte culturel du public cible et de la langue (localisation)
Notez que les rôles d'un communicateur scientifique (qui pourrait être un journaliste) et d'un traducteur (qui pourrait être un linguiste) finissent par se rencontrer et former un seul professionnel aux multiples facettes.
L’investissement dans la narration

Les capacités de narration sont également importantes. L'un des outils les plus efficaces dans l'arsenal du communicateur scientifique est la narration.
En présentant les découvertes scientifiques comme des récits convaincants, les communicateurs peuvent capter l’attention de leur public et rendre l’information plus mémorable.
Les humains aiment les histoires et sont naturellement attirés par elles. Cette touche sensible est quelque chose que l’IA ne peut toujours pas réaliser.
Par exemple, plutôt que de simplement apporter les données expliquant comment la transition vers une ville durable sans voiture conduit à une Qualité de vie supérieure, pourquoi ne pas joindre des exemples de régions où cela se produit déjà ? Apporter des témoignages et une compréhension accessible.
Cela personnalise la science, la rendant relatable et mettant en évidence son impact réel.
Un avertissement doit être fait : traduire la science ne signifie pas créer une version simplifiée du Contenu original.
Traduire du norvégien au français pourrait être nécessaire non pas parce qu'une langue est meilleure ou plus riche qu'une autre. Chacun a ses particularités.
On ne s’attend pas à ce qu’un odontologiste ait la même compréhension de l’interaction avec les écosystèmes qu’un écologiste. Ils vivent de part et d’autre des mêmes villes, ce qui signifie qu’ils intériorisent le monde sous des angles différents. Ce que font les traducteurs scientifiques, c'est créer un pont entre ces domaines, permettant la circulation de l'information.
Références:
SAFFRAN, Lise. Scientific American. L’art de traduire la science. Disponible à : https://www.scientificamerican.com/blog/observations/the-art-of-translating-science/
OSBOURN, Annie. Centre national d'écriture. Traduction de la science. Disponible à : https://nationalcentreforwriting.org.uk/norwich-unesco-city-of-literature/projets/translating-science/